Agacé par les nombreuses critiques à l’encontre de Jean Castex et son accent, Le Dépêche du Midi déplore, dans sa tribune du 12 juillet 2020, que la “glottophobie” (ou discrimination des accents) soit encore trop ancrée en France.

“Fiers de notre accent !” Ce dimanche 12 juillet 2020, La Dépêche du Midi défend son accent chantant avec Jean Castex à la une. Dans son numéro, nos confrères titrent un article sur le nouveau Premier ministre “Discrimination à l’accent : pourquoi tant de haine ?” Et pour cause… Depuis son arrivée au gouvernement, le bras droit d’Emmanuel Macron est la cible des railleries et des critiques sur son empreinte du Sud-Ouest. “Dès sa prise de fonction, les tweets et commentaires ironiques sur les réseaux sociaux ont fusé depuis la capitale pour railler les intonations gasconnes du locataire de Matignon”, rapporte le journal en revenant sur la remarque de Bruno Jeudy dans les colonnes de Paris Match : “Le nouveau Premier ministre n’est pas là pour chercher la lumière. Son accent rocailleux façon troisième mi-temps de rugby affirme bien le style terroir« . De son côté, Jean Castex, a lancé surpris à Jean-Jacques Bourdin sur son plateau de RMC : “J’ai un accent moi ? »

Après les railleries sur l'accent de Jean Castex, la "Dépêche du Midi" prend sa défensehttps://t.co/LlbdL2sQhK pic.twitter.com/0kWVJ8a2kY

“À croire que l’accent du Sud-Ouest ne serait bon que pour animer des émissions culinaires ou commenter des matchs de rugby !”, s’agace le média toulousain. Lassé de cette “sempiternelle rivalité” entre les spécificités linguistiques des provinces, il rappelle : “Marqueur d’une région, reflet d’une identité locale haute en couleurs, l’accent, lorsqu’il s’affirme, a aussi pour mission la défense de son territoire et d’un patrimoine”. Au total, pas moins de “15 millions de personnes”, seraient victime quotidiennement de “moqueries lors des dîners, et de sourires condescendants pendant les réunions de travail. Certains métiers leur sont même quasiment interdits, que ce soit dans le cinéma, le monde des affaires, l’université ou la politique… », déplore le journaliste Jean-Michel Aphatie et Michel Feltin-Palas, auteurs du livre « J’ai un accent, et alors ? » (Ed. Michel Lafon).

La guerre des accents entre « les minorités provinciales » et « les élites parisiennes » ?

Regrettant l’installation “du parlé normé », le journal analyse qu’à travers “ces luttes”, ressurgit “la sempiternelle rivalité entre les minorités provinciales, dépositaires des langues et spécificités régionales, et les élites parisiennes installées sur les lieux où s’exerce le pouvoir”. Sur Twitter, de nombreux internautes ont réagi en découvrant la une de La Dépêche du Midi. Bon nombre d’entre eux, pointent du doigt la responsabilité des médias, mais aussi les critiques venant de Paris à l’égard des accents. “Railleries dont BFM a participé”, “Et ils ont raison ! Les Parisiens ne détiennent pas la vérité !” ou encore “Désolé, mais la notion du racisme est un mal invétéré qui « ronge », d’abord les français de souche! Faut-il juger un individu par sa façon de s’exprimer, ou par ses efforts et travail? Un fléau à combattre sérieusement. Monsieur Castex parle avec un accent musical admirable !”, peut-on lire.

Railleries dont BFM a participé.

Et ils ont raison ! Les Parisiens ne détiennent pas la vérité !

Les railleries venant de Paris…

Désolé, mais la notion du racisme est un mal invétéré qui "ronge", d'abord les français de souche! Faut-il juger un individu par sa façon de s'exprimer, ou par ses efforts et travail? Un fléau à combattre sérieusement. Monsieur Castex parle avec un accent musical admirable!

Crédits photos : Eliot Blondet/Pool/Bestimage

Source: Lire L’Article Complet